Description
***In French*** (scroll down for English)
Episode précédent
— Je suis curieuse de savoir ce qu’elle a dissimulé dans la bilbiothèque…
Luzbelle se dirigea alors d’un bon pas vers le bureau où la jeune femme s’était attardée avant de fuir précipitamment, et Némis, encore passablement effrayée par les évènements étranges auxquels elle avait assisté, la suivit sans attendre.
— Attends Luzbelle ! Cette vieille bibliothèque me file la chair de poule.
— Tu n’as rien à craindre ! Allume le grand chandelier, tu veux bien ?
Némis prit la petite bougie de Luzbelle et alluma une par une les épaisses bougies du grand chandelier en métal. La bibliothèque se para aussitôt d’une aura chaude et safranée et les ombres profondes se mirent à danser au rythme frénétique des flammes. Elle alluma également une autre bougie sur la table et se tourna ensuite vers son amie occupée à regarder un par un la tranche des livres de la bibliothèque.
— Qu’est-ce que tu cherches ?
— A vrai dire, je ne sais pas mais je jurerais que je l’ai vue déposer quelque chose sur une de ces étagères avant de s’enfuir. A peu près par… là !
Son œil avait été attiré par un recueil en particulier, enfoncé maladroitement, qu’elle prit délicatement dans ses mains libérant au passage un léger nuage de poussière.
— Regarde, Némis, c’est le seul livre à ne pas avoir de titre sur la tranche et il était dans une position différente, comme si on l’avait remis à la hâte.
Elle posa délicatement le livre sur le bureau et commença à le feuilleter. Bien que jauni par les années, il était en très bon état et du début jusqu’à la fin, un texte manuscrit compact à l’écriture régulière et raffinée en parcourait les pages. Luzbelle fronça les sourcils.
— Qu’est-ce qu… ?
— Quoi ? Interrogea Némis, suspendue aux lèvres de son amie.
— Apparemment, c’est une sorte de journal mais je ne peux pas le lire, c’est écrit dans une langue étrangère.
— Tu ne peux rien lire du tout ?
— Non, c’est étrange. Ce n’est pas du commun avrézanien, ni du lozérois, ni de l’embrien, ni du zdrévien ! Soit notre mystérieux fantôme n’est pas du continent, soit elle a délibérément écrit dans une langue incompréhensible.
— Ta mère pourrait le déchiffrer, non ?
— Certainement mais il faudrait d’abord lui expliquer notre petite escapade nocturne et je doute qu’elle apprécie.
Luzbelle continua à feuilleter machinalement l’ouvrage avant de s'arrêter à une page précise.
— Regarde : « S.64 ». Je crois que c’est une date !
— Une date ? On est en T. 496…
— Oui, mais avant l’invasion trontorimoise en T. 407, en Sinédianne on comptait le temps depuis la fondation de Sinada , d’où le S. pour Sinada et le T. pour Trontorim. Donc si mes calculs sont bons, S. 64 correspond à… T. 405, soit deux ans avant la prise de Sinada. Incroyable ! Si ce journal est bien le sien, la femme que nous avons vue tout à l’heure a vécu il y a plus de 90 ans ! Et regarde là, on dirait bien une signature : « Minabelle Ambléphal S. L. ».
— Ça ne te dit rien ? C'est marrant, encore un nom en "belle", comme toi ou ta mère Erzébelle...
Luzbelle feuilletait maintenant les pages en sens inverse et revenait au début du livre.
— Hmm, effectivement. Et ma grand-mère s'appelait Atrabelle ! Sinon, Ambléphal, c’est le nom du fils de Sina , le héro Vald ! Et regarde là. On retrouve des dates et la même signature régulièrement : « S. 63, 62…53 ». La première entrée date de S. 38, soit T. 379 ! C’est la date exacte de la fondation de la grande bibliothèque du collège qui a remplacé celle-ci. Soit trois ans après la disparition de Sina et la prise en main du collège par Trixia Barda ! Fascinant !
Le visage de Luzbelle s’était éclairé d’un sourire radieux comme si elle venait de découvrir un vieux trésor. Némis restait dubitative.
— Qu’est-ce qu’on va en faire ?
— Je vais voir si je peux le déchiffrer, sinon, je demanderai à ma mère, tant pis ! Viens, il est temps de déguerpir.
Luzbelle souffla les bougies du grand chandelier une par une et des filets de fumée s’élevèrent comme de délicats rubans translucides. Elles empruntèrent alors les deux escaliers en sens inverse et laissèrent derrière elles la vieille bibliothèque seule. La lune avait continué sa course et les ténèbres avaient maintenant repris leur droit. Puis, de l’obscurité on crut entendre comme des pleurs que le vent qui venait de se lever dissimulait de sa longue et monotone complainte.
Episode suivant - Deuxième histoire
***In approximate English***
Previous episode
— I'm curious to know what she hid in the bookshelf ...
Luzbelle then walked briskly to the office where the young woman had lingered before fleeing in haste, and Nemis, still quite frightened by the strange events she had witnessed, immediately followed her.
— Wait Luzbelle! This old library gives me goosebumps.
— There is nothing to be afraid of! Light the big candlestick, will you?
Némis took Luzbelle's little candle and lit one by one the thick candles in the large metal candlestick and the library immediately took on a warm, saffron aura and the deep shadows began to dance to the frenetic rhythm of the flames. She also lit another candle on the table and then turned to her friend who was busy looking at the edges of the books in the bookshelf one by one.
— What are you looking for ?
— Actually, I don't know, but I swear I saw her put something on one of those shelves before she ran away. About… there!
Her eyes had been drawn to one particular book, awkwardly pushed in, which she gently took in her hands, releasing a light cloud of dust in the process.
— Look, Nemis, this is the only book without a title on the edge and it was in a different position, as if it had been hastily handed over.
She gently placed the book on the desk and began to leaf through it. Although yellowed by the years, the book was in very good condition, and from the beginning to the end, a compact handwritten text with a regular and refined handwriting ran through the pages. Luzbelle frowned.
— What is… ?
— What? Némis questioned slightly worried.
— Apparently, it's some kind of diary but I can't read it, it's written in a foreign language.
— Can't you read anything at all?
— No, that's strange. It is not written in common Avrézanian, nor in Lozérese, nor in Embrian, nor in Zdrévian! Either our mysterious ghost is not from the mainland, or she has deliberately written in an incomprehensible language.
— Your mother could decipher it, right?
— Certainly, but first we should explain our little night getaway and I doubt she will appreciate it.
Luzbelle kept flipping through the book mechanically until she stopped at a specific page.
— Look: "S.64". I think it's a date!
— A date? We are in T. 496 ...
— Yes, but before the Trontorimese invasion in T. 407, in Sinédianne the time was counted since the founding of Sinada , hence the S. for Sinada and the T. for Trontorim. So, if my calculations are correct, S. 64 corresponds to… T. 405, that is to say two years before the capture of Sinada. Unbelievable! If this diary is hers, the woman we saw earlier lived over 90 years ago! And look there, it looks like a signature: "Minabelle Ambléphal S. L. ".
— Does that mean anything to you? It's funny, another name ending with "belle" like you or your mother Erzébelle.
Luzbelle was now flipping through the pages in reverse order and returning to the beginning of the book.
— Hmm, intriguing, that's true. And my grand-mother's name was Atrabelle ! Anyway, Amblephal is the name of Sina 's son, the hero Vald ! And look there. We find dates and the same signature regularly: "S. 63, 62 ... 53". The first entry dates from S. 38, i.e. T. 379! This is the exact date of the founding of the college’s great library which replaced this one. That is three years after the disappearance of Sina and the taking over of the college by Trixia Barda ! Fascinating!
Luzbelle's face lit up with a radiant smile as if she had just discovered an old treasure. Némis remained dubious.
— What are we going to do with it?
— I'll see if I can decipher it. And if not, I'll have to ask my mother! Come on, it's time to get out.
Luzbelle blew out the candles from the large candlestick one by one and streaks of smoke rose like delicate translucent ribbons. They went up the grand staircase and then took the ancient worm-eaten staircase in the opposite direction and left the old library behind them alone. The moon had continued its course and the darkness had now reclaimed its right. Then, out of the darkness it seemed like tears could be heard, hidden by the long and monotonous lament of the wind that just rose outside.
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